PLAINES AGRICOLES MARQUÉES PAR L'URBANISATION

Ces plaines encore cultivées voient faiblir leur caractère de paysage agricole en raison de la pression des urbanisations voisines et plus généralement de celle de la métropole parisienne. S'y accumulent les éléments utiles mais souvent inesthétiques des « marges urbaines » (infrastructures, dépôts, lignes électriques…). La simplicité du paysage initial de grandes cultures se prête difficilement à l'intégration de ces éléments qui n'appartiennent ni au registre des paysages ruraux ni à celui des villes. Les plaines de Pierrelaye-Bessancourt, parenthèse de cultures non consommables au sein d'un continuum bâti, sont en situation de « champs urbains » inscrits dans une logique de ceinture verte. Associée à un traitement des bords urbains et des parcours, l'ouverture lumineuse des cultures pourrait contribuer à la qualité paysagère du secteur et à le relier à son passé agricole, tout en jouant un rôle de respiration dans l'espace urbain. Les diverses unités qui composent la Plaine de France sont confrontées à la fois à la nécessité de composer les franges urbaines au contact des horizons cultivés, aux effets de marges urbaines causés par les nuisances de l'aéroport Charles-de-Gaulle et aux pressions foncières exercées sur les terres disponibles. Sur des sols considérés comme les meilleures terres à blé d'Europe, les cultures restent cependant le caractère paysager essentiel, mais qui nécessite pour rester lisible d'importants efforts de structuration territoriale face aux multiples dynamiques en cours portées par le potentiel économique de l'aéroport. C'est ici que se concentrent les enjeux les plus importants des marges de l'agglomération et où le paysage doit absolument figurer au programme de la planification territoriale.